Arnis
Kali et Eskrima sont les 3 noms donnés à
l’un des arts martiaux les plus traditionnels de
l’archipel des Philippines réputés pour
son efficacité et très popularisé
notamment par Dan Innosanto, un des assistants de Bruce Lee qui
s’est imprégné de nombreuses influences
pour créer le Jeet Kune Do.
Mais
à l’origine, l’Arnis, le Kali ou
l’Eskrima (noms donnés en fonction de la
région où est pratiqué l’art
martial dans l’archipel) est un art complet fondé
sur l’utilisation pragmatique des armes blanches et
contendantes.
Issu des savoirs tribaux qui firent périr Magellan
d’un coup de lance, l’Arnis s’est
imprégné des influences qui traversent
l’histoire mouvementée des Philippines
liée aux occupations et échanges commerciaux.
Reconnu
par les pratiquants d’arts martiaux et les professionnels
pour leur excellence dans le travail des armes, les techniques
d’Arnis sont simples et adaptées à
toutes les formes d’armes modernes (de
l’épée à la machette, en
passant par les diverses formes de couteaux ou poignards ; de
la canne de combat qui peut tout aussi bien être une matraque
télescopique qu’un objet du quotidien au
bâton long, la palette d’armes et de travail est
vaste tout en demeurant facilement abordable).
Nous
enseignons le style Doblete Rapilon, très
spécifique à la famille de Gran Master Jose Mena
né en 1934, descendant d’une lignée de
maîtres renommées de la province
d’ILO-ILO.
Cela pourrait se traduire par « doublés
rapides », le style se caractérisant par
un travail de toutes les distances dans toutes les directions selon un
principe d’attaques continues et de blocages
pensés comme des contre-attaques.
Ce maître, ingénieur de formation
maîtrisant parfaitement l’anglais, a pu transmettre
son art affiné au cours de nombreux duels ou de situation de
combats (capturés et réduit en esclavage, il a
dû survivre à des jeux de gladiateurs comme
à l’occupation japonaise ainsi
qu’à 30 années d’une
dictature souvent violente).
Le
Master Dani Faynot, vivant à Manille et responsable au sein
de l’ADRI (fédération internationale)
est notre autorité technique en la matière.
Art
de combat authentique, ce style classique d’Arnis
n’en est pas figé pour autant. Mobile et efficace,
fondé sur le combat, le travail des armes permets de gommer
les différences de force, d’âge et de
sexes grâce à un travail aussi souple que
puissant.
Comme dans l’escrime occidentale, on peut
s’affronter de façon ludique tout en apprenant une
technique riche et redoutable aux applications multiples.
On
y travaillera avec une ou deux cannes, dulo, couteaux (kriss, karembit,
griffes…), poignards, bâton long et mains nues
dans une ambiance d’étude conviviale où
le cérémonial ne pèse pas sur la
pratique.
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